IN TERRA PAX
Retraite
sur
« Tout royaume divisé contre lui-
même ne tient pas » (Mt 12,25)
Retraite avec le Père Maxime (Moine de Chevetogne) |
L’acte de « diviser » est un acte ambivalent. Tout dépend, ici, de l’intentionnalité qui sous-tend cet acte. S’il s’agit de séparer pour séparer, cet acte est négatif : c’est un acte de non-vie. S’il s’agit de séparer pour unir, cet acte est positif : c’est un acte qui relève de l’intelligence de la vie, comme peut l’être l’acte du discernement au service de l’exercice de la liberté. Ainsi, lorsque Jésus parle d’un « royaume ou d’une maison divisés contre eux-mêmes », il propose implicitement un enseignement sur la vraie nature du « Royaume de Dieu » ou de la « Maison de Dieu », entendus comme organisme vivant régi par une volonté d’amour. De surcroît, à travers cet enseignement, Jésus prophétise sur l’éradication du mal par le mal. Toute logique négative de la division pour elle-même conduit à la ruine totale. Un édifice ou un projet « mafieux » ne tient que sur un simulacre d’unité, c’est-à-dire sur le pouvoir fallacieux du mensonge. La division est enfantée par le mensonge car, derrière toute division mortelle, se cache une intention mensongère. La communion entre les êtres, en revanche, ne peut se bâtir que dans un idéal de vérité.
|