IN TERRA PAX
« Patience
et Persévérance » |
Retraite avec le Père Maxime (Moine de Chevetogne)
Cet enseignement sur « Patience et Persévérance » fait suite au séminaire sur « Espérance et Illusion ». Avec l’épreuve fastidieuse de la patience, l’homme qui se heurte à une difficulté de vie ou à une hostilité particulière, a le sentiment d’être seul à se battre, sans l’aide de la grâce lui permettant de se sortir des entrelacs de l’existence. L’entourage ne lui est souvent pas d’une grande aide. Avant toute chose, la grâce - contrairement à celle qui est si perceptible dans l’espérance - semble avoir déserté celui qui connaît cet accablement du temps. Ce régime de solitude apparente, où l’aide divine tarde à se faire sentir, est notamment celui de « l’ascèse ». Dans ce combat caractéristique de l’ascèse, les saints moines triomphent au moyen d’une forme éminente de patience qui s’apparente à de la douceur et à de l’humilité, car telle est la vraie victoire spirituelle de la patience : née de l’humilité, la patience produit ce fruit de l’esprit que l’on appelle la « douceur ». Quant à la persévérance, il s’agit, dira-t-on, d’une forme dynamique de la patience. Tenir dans le temps, c’est aussi en repousser les limites. Dans le Nouveau Testament, la persévérance s’applique de manière privilégiée à la prière. La persévérance, consistant à aller au-delà de nos résistances et nos découragements, participe de l’édification de l’homme intérieur : elle creuse les bases solides de notre foi et exerce l’homme à une totale gratuité dans l’amour.
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