Historique des activités de
l’A.I.S.B.L. "In Terra Pax"
Le paysage des activités d’In Terra Pax, depuis la fondation de l’A.I.S.B.L.
C’est au rythme de programmes conçus en fonction de
l’année scolaire que les activités d’In Terra Pax se déroulent de manière ininterrompue depuis la fondation de l'A.I.S.B.L. L'Association, créée en Belgique en 1994, a été placée sous
le patronage spirituel de Sainte Hildegarde de Bingen et du prophète élie.
L’essentiel des activités est lié à l’enseignement du Père Maxime, mais d’autres intervenants ont été invités à élargir le spectre des enseignements donnés. C’est ainsi que la participation d’un
Lama bhoutanais (du Centre de Kagyu Ling, en Bourgogne) a ouvert des perspectives de rencontres d’autres traditions religieuses dans le cadre de séminaires bouddhistes-chrétiens sur un thème
commun touchant à la vie spirituelle. On compte encore, çà et là, l’intervention, non seulement de moines du monastère de Chevetogne, mais aussi d’universitaires ou de spécialistes d’un domaine
particulier, au cours de récollections annuelles organisées en ce monastère même. De même, une initiation au Qi Gong a pu se greffer à l’étude de la pratique du chant, grâce au concours d’une
personne qualifiée en ce domaine. À cela, il faut ajouter que les qualités et les compétences des participants n’ont cessé d’enrichir la recherche et la réflexion communes.
Parmi les activités hors-cadre, il faut mentionner,
dans cet historique, l’organisation de quelques voyages. Le plus important d’entre eux eut lieu, en juillet-août 1999, sur les traces du bouddhisme historique en Chine (Pékin, La Montagne des
Cinq Terrasses, Luo Liang, Xian). Mais, de manière plus modeste, outre le dépaysement dû à l’expérience des retraites dites « longues », ce sont surtout de petites sorties estivales
d’une journée qui ont pu agrémenter des moments de simple fraternité, occasion de partages et de prière dans de jolis sites religieux du sud de la Belgique ou du Luxembourg.
Nombre de retraites ont eu pour cadre le merveilleux site de la Converserie (en Ardenne belge), lieu étonnant de vie spirituelle et point de convergence entre de nombreuses traditions religieuses. Y furent notamment organisés les séminaires bouddhiste-chrétien, en alternance avec le Centre des Mille Bouddha de Kagyu Ling. On compte aussi, parmi les lieux de retraites des années passées, le site chaleureux du Château d’Émines, près de Namur. L’accueil du Centre d’Atlantide (à Lasne, dans le Brabant wallon) jalonne, en continu de depuis l’origine des activités de l’Association, l’histoire et l’évolution des retraites d’In Terra Pax. C’est grâce à la bienveillante hospitalité de ce Centre que les enseignements et les offices liturgiques scandant le rythme des retraites peuvent encore se poursuivre dans d’excellentes conditions et une atmosphère de joyeuse fraternité.
Les retraites dites « longues » (en raison du fait qu’elles excèdent l’espace d’un week-end) sont, quant à elles, l’occasion d’une « expatriation » pour l’ensemble des participants, puisque ce sont des gîtes différents que l’on choisit chaque année, dans la moitié nord de la France. La règle de ce genre de retraite a été, jusqu’à présent, de solliciter une situation de dépaysement cumulée avec la nécessité d’une gestion intégrale du quotidien, pour favoriser, chez les retraitants, les conditions d’une vraie mise en mouvement intérieure et d’un discernement sur l’émergence de difficultés récurrentes dans la vie. Le pèlerinage annuel des retraites longues nous a ainsi conduits, successivement, en Valois, en Alsace, en Basse Normandie, en Touraine, dans le sud de la région parisienne et dans l’Eure.
2. L’historique d’In Terra Pax au fil des sujets traités
Lecture du IVème Évangile.
20 leçons de 1994 à 1995
Le Chant sacré et la Voix.
Atlantide, du 21 au 23 octobre 1994
Une approche du chant liturgique par la prière et la pratique vocale.
Le Mystère de Noël.
Beauraing, le 18 décembre 1994
Pourquoi les chrétiens célèbrent-ils Noël? Quel est le sens de cette fête? Quel est son impact sur la vie de foi et sur la conscience spirituelle des hommes? Cette conférence tente de répondre à ces questions en interrogeant les sources scripturaires et la tradition liturgique de l’Église, cherchant aussi, par la réflexion personnelle, à mettre en lumière le caractère initiatique de ce qui, à bien des égards, se présente comme un des points vitaux du Mystère de la foi chrétienne.
Retraites sur la Guérison spirituelle.
1995, 1996
Les séminaires sur la Guérison spirituelle ont repris en 2005-2006
L’idée de guérison spirituelle sous-entend que l’acte de « guérir » dépasse de bien loin l’art du praticien, de quelque école médicale fût-il le digne représentant. Guérir est une expérience qui emprunte les chemins de la vie menant à la connaissance de soi. Plus que la suppression d’une pathologie dont on ne serait que la pure victime, c’est la découverte d’une attitude dynamique et responsable face à l’émergence de « sa » pathologie qui induit l’expérience spirituelle de la guérison: c’est un processus de plus en plus conscient de libération, de transformation et de réconciliation où il apparaît clairement que nos maladies les plus profondes ne sont pas celles qui affectent le bon fonctionnement de nos organes mais celles qui altèrent le tissu vivant de nos relations.
Retraite sur la Paix.
Première partie : du 27 au 29 octobre 1995
Un laborieux chemin de Sagesse où l’homme rend les armes de sa sagesse : « Recherche la paix et poursuis-la... », dit un psaume (Ps. 33,15). « La paix, je leur en parle; mais pour eux, c’est la guerre sans raisons... », dit, en écho, un autre psaume (Ps. 119, 7). Faut-il croire au vieil adage latin selon lequel celui qui veut faire la paix doit se préparer à la guerre ? La paix, en effet, répond à l’aspiration la plus ancienne, la plus universelle, la plus opiniâtre de notre humanité. C’est le défi que relève inlassablement, de génération en génération, toute sagesse, toute spiritualité, toute religion digne d’un tel nom. Et pourtant, sous couvert de paix, que de guerres, que de haines, que de tromperies...! Combien de fois cette espérance n’est-elle pas abusée ou détournée de sa finalité. Quelle vérité se cache derrière la nécessité quotidienne de remettre cent fois son ouvrage sur le métier pour que la paix soit à l’intérieur et à l’extérieur de soi-même ? Cette paix, si proche du cœur de l’homme et pourtant si éloignée de la portée de ses efforts, ne met-elle pas à nu la moindre de nos pensées secrètes: l’authenticité de nos actes, de nos intentions, de nos paroles ? Quel vrai combat nous faut-il apprendre à mener si ce n’est celui de l’acceptation de la gratuité ? La vraie paix n’est pas tant le résultat d’un habile « savoir-faire » que l’entrée progressive dans la connaissance du « don » gratuit ».
Seconde partie : du 12 au 14 juillet 1996.
Dans le contexte d’un cycle d’enseignement sur la paix, la chance nous est donnée de pouvoir vivre un moment privilégié de paix grâce à la rencontre d’une tradition spirituelle différente de la nôtre. Notre désir de grandir spirituellement dans la voie de la compréhension cordiale de tout homme qui se montre à nous dans sa différence nous appelle à une plus grande ouverture de cœur, une écoute plus profonde et une plus juste acceptation de soi. La partie chrétienne de cet enseignement sur la paix nous exercera à percevoir la lumière que la tradition biblique jette sur le drame du fratricide et nous initiera au sens chrétien de la béatitude de la paix énoncée par Jésus à ses disciples.
Les séminaires sur la Paix ont repris en 2008-2009-2010.
Initiation à la prière personnelle (Père Simon du monastère de Chevetogne).
Dans ces leçons, est proposée une initiation à la méditation et à l’oraison personnelle, à l’école de la tradition latine. Sans rigidité ni inféodation systématique à un auteur ou à une famille spirituelle, on analysera les enseignements de témoins représentatifs de cette tradition et de la somme d’expériences qu’elle peut encore nous apporter. On pourra ainsi aller à la découverte des convergences fondamentales de toute spiritualité authentique et des apports particuliers où chacun, selon ses propres nécessités spirituelles, pourra trouver ce qui lui convient personnellement.
Le programme des conférences du P. Simon fut le suivant :
A l’écoute de la Parole ou la lectio divina, dans la tradition monastique : samedi 27 janvier 1996.
Comment prier quand on ne sait pas méditer? La réponse de Sainte Thérèse d’Avila : samedi 24 février 1996.
Le baiser sur les pieds. La nécessité du repentir et la mémoire de l’humanité du Christ (la fin du Moyen-Âge) : samedi 13 avril 1996.
Le sens du mystère et de « l’ineffable » : mystiques rhénane et française: samedi 25 mai.
La place de Marie, à l’école de Saint Louis Marie Grignon de Montfort (date à préciser ultérieurement).
La révolution spirituelle de Sainte Thérèse de Lisieux (date à préciser ultérieurement).
Retraites sur la Prière du Cœur.
1995
La prière du cœur est un chemin de vie. Elle conduit, tout d’abord, l’homme à redécouvrir le lieu du cœur, son véritable centre spirituel: le lieu de la rencontre et de l’union avec Dieu et avec soi-même. Elle est aussi la recherche de cet idéal de la prière pure où une louange parfaite est rendue à Dieu « en esprit et en vérité ». Elle est enfin la prière de feu, où l’homme passe du creuset intérieur de la purification à la chambre des noces.
Retraite sur le Couple.
23-25 mai 2008
13-15 février 2009
12-14 mars 2010 : Le Couple primordial : Grâce ou fatalité ?
18-20 mars 2011 : Le couple cosmique
21-23 octobre 2011 : Les Noces de l’Agneau.
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul... » (Gn 2, 18). Énigmatiques paroles divines au sujet de l’homme ! De quel homme s’agit-il ? Et de quelle solitude ? Le mythe biblique de la création nous place ici devant une phase cruciale de la réalisation de l’homme: celle qui noue l’énigme de son identité à l’énigme de sa solitude. La « naissance du couple » nous apparaît comme une opération intérieure délicate qui relève plus de la précision et du doigté du « chirurgien » que de l’art de l’architecte ou du potier. Il s’agit d’une opération à cœur ouvert qui consiste, originellement, à tirer la « dualité » de « l’unité » bien plus que de composer une unité à partir d’éléments inachevés ou incomplets. De l’autre côté du miroir de l’archétype – dans la situation où nous sommes – nous voyons les choses en perspective inversée. Chacun recherche sa partie manquante. Chaque être vit sa propre solitude comme un inachèvement, une absence ou une « incomplétude ». Toutes les tentatives « d’accouplement » assouvissent de manière passagère ce besoin de « plénitude » et finissent cependant par exacerber le sentiment de la solitude... jusqu’à ce que l’on découvre que notre unique solitude est « non-connaissance » de soi et que le couple n’est pas le résultat d’un « accouplement » mais la manifestation libre et multiforme de l’inépuisable richesse de l’unité divine qui nourrit l’être de la création toute entière et, de manière privilégiée, le cœur de l’homme.
Enseignement bouddhiste-chrétien sur le thème : L’Amour et la Compassion.
Kagyu Ling, du 11 au 13 juillet 1997
« En ceci tous reconnaîtrons que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13, 35). L’expérience conjuguée des deux enseignements bouddhiste et chrétien sur le thème de l’amour peut être l’occasion d’une profonde ouverture de cœur nous renvoyant respectivement à la vérité la plus essentielle de la tradition spirituelle dont nous sommes les héritiers.
Prière et Méditation.
La Converserie, du 20 au 21 septembre 1997
La Converserie, du 14 au 16 novembre 1997
La Converserie du 17 au 19 septembre 1999
La Converserie du 2 au 4 juin 2000
Du 19 au 21 septembre 2003
La « voie d’intériorité » est un chemin qui ne dissocie pas la recherche d’une compréhension juste de la recherche d’une pratique juste. Prière et méditation forment à cet égard l’assise pratique sur laquelle nous nous appuyons pour marcher dans la vérité et actualiser le sens de notre vocation en ce monde. C’est là en effet que se vérifie et s’édifie la justesse de notre relation à Dieu, à nous-mêmes, à nos proches et à la création tout entière. Nous naissons à la vie, nous croissons dans la connaissance et nous transmettons la vie, dans un mouvement d’échange ineffable entre deux mystères: le silence et la parole. Simultanément silence et parole, la sagesse éternelle se manifeste comme un don de vie; c’est elle que nous accueillons dans le silence fécondant de la méditation, c’est elle que nous faisons fructifier par la parole créatrice de la prière.
Retraites d’Approfondissement.
Ces retraites ont été périodiquement reprises.
Il y a un temps pour semer, il y a un temps pour récolter. Entre les semailles et la récolte, il y a un temps d’apparente inactivité; mais c’est là le moment de la plus grande intensité, celui qui précède le déploiement des forces vitales de croissance et de transformation.
Il nous faut apprendre à reconnaître ces temps de latence, dans notre propre vie, ces moments où l’essentiel du travail de l’esprit se fait au fond de nous-mêmes, et comme hors de portée de notre « vouloir » ou de notre « faire ».
Une retraite d’approfondissement peut nous aider à aborder sur le mode de la « méditation », toute une recherche que l’esprit a souvent entreprise sous la forme d’une investigation apparemment plus réflexive et plus analytique que « ressentie ». Ce moment de pause est comparable à celui de la « rumination ». Les questions reviennent et ramènent à la conscience des éléments de compréhension non assimilés. Il nous faut, au cours d’un patient échange intérieur ou extérieur, en exprimer toute la substance nutritive. La présente retraite d’approfondissement peut nous fournir l’occasion de revoir ensemble maints thèmes abordés au cours des derniers enseignements dans la cadre d’In Terra Pax et de réentendre des choses anciennes, dans une écoute intérieure renouvelée.
Lecture des Actes des Apôtres (Monastère de Chevetogne) : 35 ateliers, de 1998 à 2006.
Enseignement bouddhiste-chrétien sur le thème : Les Saints et lesÊtres réalisés.
Kagyu Ling, du 28 au 30 juillet 2000
Domaine de Rochinne, du 2 au 4 août 2002
En explorant, au cours des années précédentes, les thèmes de la Paix, de l’Amour bienveillant et de la Sagesse, nous avons essayé de comprendre, à travers l’enseignement bouddhiste et chrétien, ce qui fonde l’idéal, la pratique et la connaissance d’une grande Tradition spirituelle. En abordant ici le thème de la sainteté, c’est toute la question de savoir comment cet idéal s’incarne dans des êtres particuliers et, de proche en proche, dans l’ensemble de l’humanité.
Pour un chrétien, la sainteté trouve ses racines historiques dans l’expérience de la relation paradoxale (séparation – communion) que le Peuple d’Israël entretient avec son Dieu, surtout à travers le culte qu’il lui rend. À travers le Nouveau Testament continue de résonner ce leitmotiv de l’antique Code de sainteté : Soyez saints, car je suis saint ! Par-delà la pratique laborieuse d’un ensemble complexe de prescriptions morales et rituelles, l’homme de la Bible est initié à entrer en contact avec sa vocation profonde, vocation inséparablement individuelle et collective que le chrétien reconnaît réalisée dans l’être du Christ et qu’à sa suite, il apprend à incarner en mettant sa vie au service d’un projet divin de création. (Père Maxime).
Tous les êtres ordinaires peuvent réellement devenir des êtres éveillés car tous possèdent en eux, de façon innée, le potentiel, la graine de l’Éveil. La seule différence entre être ordinaire et être éveillé réside en le parachèvement des méthodes présentées dans la voie spirituelle. De même, la seule différence entre une conduite en accord avec la voie spirituelle et une conduite ordinaire dans la vie quotidienne, c’est la motivation, l’état d’esprit. Si nous sommes conscients, attentifs, nous pouvons accomplir excellemment toute chose, même s’il s’agit d’un acte simple de la vie quotidienne. Lorsque nous sommes conscients, attentifs, un geste ordinaire devient vertu accomplie.
C’est ainsi que se sont entraînés tous les êtres éveillés et c’est cela même qui leur a permis de devenir des êtres réalisés. Par exemple, c’est comme la flamme d’une bougie que l’on dirige vers le bas, elle remonte naturellement vers le haut.
La différence entre être ordinaire et être éveillé réside dans ce qui a été abandonné et ce qui est mis en pratique, en utilisant l’intelligence de la Sagesse. Par exemple, lorsque l’on désire séparer de la poussière et des particules de fer, on utilise le moyen approprié : un aimant. (Lama Seunam)
Enseignement bouddhiste-chrétien sur le thème : Éveil et Illumination.
La Converserie, du 17 au 19 juillet 1998
Tous les êtres ordinaires peuvent réellement devenir des êtres éveillés car tous possèdent en eux, de façon innée, le potentiel, la graine de l’Éveil. La seule différence entre être ordinaire et être éveillé réside en le parachèvement des méthodes présentées dans la voie spirituelle. De même, la seule différence entre une conduite en accord avec la voie spirituelle et une conduite ordinaire dans la vie quotidienne, c’est la motivation, l’état d’esprit. Si nous sommes conscients, attentifs, nous pouvons accomplir excellemment toute chose, même s’il s’agit d’un acte simple de la vie quotidienne. Lorsque nous sommes conscients, attentifs, un geste ordinaire devient vertu accomplie.
C’est ainsi que se sont entraînés tous les êtres éveillés et c’est cela même qui leur a permis de devenir des êtres réalisés. Par exemple, c’est comme la flamme d’une bougie que l’on dirige vers le bas, elle remonte naturellement vers le haut.
La différence entre être ordinaire et être éveillé réside dans ce qui a été abandonné et ce qui est mis en pratique, en utilisant l’intelligence de la Sagesse. Par exemple, lorsque l’on désire séparer de la poussière et des particules de fer, on utilise le moyen approprié : un aimant. (Lama Seunam)
Enseignement bouddhiste-chrétien sur le thème : La Sagesse.
Kagyu Ling, du 22 au 24 octobre 1999
En abordant le thème de la Sagesse, dans cette nouvelle rencontre, nous sommes invités à percevoir de plus en plus clairement la manière spécifique dont chacune des traditions bouddhiste et chrétienne ne sépare pas la connaissance de l’expérience. Toute la problématique de la transmission spirituelle, sur laquelle il est urgent de nous pencher, dépend en effet du lien conscient que nous voyons et assumons entre la vie et la connaissance. La Sagesse est un thème profondément enraciné dans la tradition biblique. Il connaît un développement original, dans le christianisme, avec l’identification du Christ à la Sagesse de Dieu. Quasi personnalisée, dans les textes anciens, la Sagesse reçoit un visage féminin, lorsqu’elle est associée à l’Esprit, et masculin lorsqu’elle associée au Verbe.
La voie ascétique.
La Converserie, du 4 au 6 février 2000
La Converserie, du 5 au 7 mai 2000
Enseignements poursuivis en novembre 2005, mars 2005 et mars 2007
Dans un monde où la facilité est devenue synonyme d’art de vivre et où les soupçons de la psychologie pèsent sur les plus hautes motivations, le mot ascèse n’a pas bonne presse. Une déviation de sens accrédite l’idée d’un volontarisme forcené qui recherche l’image de la perfection morale ou spirituelle dans la négation de soi, la mortification ou les tourments de la macération physique. Les ascètes apparaissent comme des héros surannés, dupes d’une perfection inaccessible. Revenons au sens premier mot, qui d’ailleurs est présent dans la tradition du Nouveau Testament, à savoir celui d’entraînement et d’exercice. La sagesse la plus élémentaire est celle qui ordonne la fin aux moyens, sans les confondre. L’ascèse n’est pas dans la performance de la volonté, mais dans la connaissance des buts que la vie nous assigne et dans la fermeté de la détermination intérieure pour y parvenir.
Retraite sur la prière du « Notre Père ».
Atlantide, du 4 au 6 mai 2001
Atlantide, du 25 au 27 octobre 2002
Atlantide, du 6 au 8 mai 2005
Atlantide, du 11 au 13 mai 2007
Atlantide, du 2 au 4 novembre 2007
Atlantide, du 7 au 9 décembre 2007
Atlantide, du 28 au 30 novembre 2008
Atlantide, du 27 au 29 novembre 2009
Atlantide, du 26 au 28 novembre 2010
Atlantide, du 25 au 27 novembre 2011
La prière du « Notre Père » est plus qu’une simple prière, elle est un élément porteur de l’initiation chrétienne. Transmise par Jésus à ses disciples, elle est transmise à son tour de génération en génération par les disciples eux-mêmes comme une mémoire vivante de notre filiation en Christ.
En entrant dans une pratique consciente de cette prière, nous entrons aussi dans le processus même de la Tradition spirituelle c’est-à-dire de la transmission intérieure par laquelle la vie divine nous est donnée et, par nous, librement acceptée.
Enseignement bouddhiste-chrétien sur le thème : La Vie et la Mort.
Kagyu Ling, du 25 au 27 juillet 2003
Kagyu Ling, du 9 au 11 juillet 2004
Kagyu Ling, du 26 au 28 août 2005
La totalité des enseignements du Bouddha peuvent être résumés en les explications des Bardos (périodes) de la vie et de la mort. Chaque être, quel qu'il soit, doit obligatoirement expérimenter ces deux sortes de périodes. C'est pour cette raison que les enseignements du Bouddha peuvent être bénéfiques à tous les êtres vivants. Ils ne sont pas seulement destinés à un seul type de personnes, mais ils s'adressent bien à tous ceux qui "ont un esprit". Cette année, sera abordée l'explication de la période de la mort: le Bardo du moment de la mort et le Bardo de la Claire Lumière. (Lama Seunam)
En suivant le schéma traditionnel Corps-âme-esprit, transposé, ici, à une phénoménologie de la conscience, nous essayons de comprendre les trois modalités fondamentales selon lesquelles il est donné à l’homme de faire l’expérience de la mort, mais aussi de pouvoir convertir cette détresse de mort en expérience de vie. Nous savons que la Bible témoigne, de manière diverse et variée, de la condition mortelle de l’homme, ainsi que des multiples impacts de la mort dans le cœur du vivant ; mais jamais les Écritures ne se résolvent à penser la mort en tant telle : la vie y a toujours le premier et le dernier mot. Le paradoxe demeure qu’il faut être vivant pour faire l’expérience de la mort. Après avoir abordé le thème de « la mort physique », nous parlerons, cette année, de « la mort psychique ». Ce que nous avions défini comme « mort physique » est l’expérience du retrait de l’homme hors du monde de la manifestation des « formes ». Quant à la « mort psychique », elle correspond à l’expérience du retrait hors du monde du « sens ». Ce type de mort peut toucher les vivants d’ici-bas et de l’au-delà. Quelles que soient les dimensions dans lesquelles il évolue, l’homme peut mourir par épuisement de « sens ». L’archétype biblique de cette expérience peut être trouvé dans la figure de la « mort au désert ». Dans cet « entre-deux » entre la Sortie d’Egypte et l’Entrée en Terre promise, l’homme est mis au défi de plonger le plus profondément possible dans les racines de sa conscience de la vie, car il voit son sentiment d’échec et d’inachèvement se rigidifier en une « conscience de mort ». L’oubli et la perte d’espérance lui deviennent le cadre sans horizon d’une errance mortelle. L’énigme de la mort de Moïse nous offrira l’issue inattendue permettant de convertir cet enfermement dans une conscience de mort en un nouveau passage libérateur vers une plus large conscience de la Vie. (Père Maxime)
La mort physique
La mort psychique
Ateliers Chant.
Récital de Musique Yiddish.
Avec Richard Schmoucler, violoniste titulaire de l’Orchestre de Paris.
Pannychide célébrée en mémoire des membres défunts d’In Terra Pax.
Juin 2004
Novembre 2005
Juillet 2006
Juillet 2007
Mai 2014
Retraite sur le thème de la Miséricorde.
Atlantide, du 26 au 28 mai 2006
La « Miséricorde » : le langage contemporain a gravement affaibli le sens de ce mot. Nous avons tendance à entendre par là une disposition de bonne volonté – voire de « faiblesse » ou de laxisme – liée à la nécessité morale de pardonner, comme s’il suffisait d’abandonner les résistances de notre fierté ou de notre « volonté d’avoir raison » pour que « tout rentre dans l’ordre » et que s’efface la mémoire du mal comme on efface les dettes d’une ardoise. Cette étrange dévaluation du mot, qui assimile la miséricorde à de la pitié condescendante ou à de la mollesse morale, contraste étonnamment avec ce qu’en dit Jésus en Mt 23, 23. Le Christ, en effet, voit dans la Miséricorde – avec la Justice et la Foi – l’une des trois réalités les plus graves (littéralement : les plus « lourdes ») de la Loi. Si l’on considère cette Loi comme étant, dans la Bible, la matrice de la révélation du Mystère, la Miséricorde apparaîtra, selon l’enseignement de la foi chrétienne, comme l’une de ces trois poutres maîtresses, porteuses de l’édifice de notre initiation au cœur même de la vie divine. Il n’est pas étonnant, dès lors, que la transmission même de l’Esprit du Christ soit immédiatement associée au chiffre symbolique de la « Cinquantaine » (l’année de grâce où toute la création connaît un nouveau départ) et au don de la Paix par le puissance du Pardon : c’est là, en effet, l’ultime initiation que le Christ nous donne à sa propre connaissance du Mystère du Père.
Enseignement bouddhiste-chrétien sur le thème : Karma et Rétribution.
Kagyu Ling du 11 au 13 août 2006
Les Actes : leur cause et leur résultat. On lit dans le Trésor des Qualités :
« A racine qui soigne, identique est la pousse, si vénéneuse elle est, que dire de sa pousse ? Ce qui rend l’acte bénéfique ou nuisible, ce n’est pas son apparence, ni sa dimension, c’est l’intention bonne ou mauvaise qui l’anime ».
« Le Karma, qui ne quitte jamais les êtres, est comme l’ombre de l’aigle qui vole haut dans le ciel : bien qu’on ne le voie pas de façon évidente, très clair il apparaît quand les conditions sont présentes ».
(Lama Seunam)
Nos actes nous suivent ou nous poursuivent ; non seulement nos actes, mais aussi nos paroles et nos pensées. Rien, en effet, n’émane de nous qui ne s’enracine dans un mystérieux principe de liberté et ne s’inscrive dans ce qui constitue le prolongement de notre manifestation, à savoir le « monde ». C’est ainsi que le monde n’est pas simplement le théâtre de notre existence, il en est aussi la mémoire. L’homme doit apprendre à assumer, vis-à-vis de son monde, une véritable responsabilité : tout ce qu’il y inscrit, en bien ou en mal, produit des effets positifs ou négatifs au-delà de ses actes, de ses dires et de ses pensées. Ce n’est que très progressivement que les écrits bibliques parviennent à dégager la conception d’une responsabilité personnelle. Longtemps perdure cet adage : « Les pères ont mangé du raisin vert et les fils en ont les dents agacées » (cf. Jer. 31, 29 et Ez. 18, 2). Mais de la prise de conscience d’une responsabilité personnelle découle une double prise de conscience sur laquelle repose tout l’axe historique de la révélation biblique, à savoir que l’homme est une « personne » – il a en lui la profondeur divine d’une conscience libre et créatrice – et que l’homme est, par là-même, invité à un projet de « co-création ». C’est, en effet, lorsque la conscience de la responsabilité personnelle de l’homme arrive à pleine maturité – lorsque celui-ci découvre en conscience toutes les implications de sa liberté sur son monde – que l’on peut authentiquement parler d’une « création ». L’idée biblique d’une « rétribution » ne se réduit donc pas à celle d’une récompense ou d’un châtiment administrés de manière extrinsèque par un tribunal pénal, mais conduit plutôt l’homme à comprendre progressivement quelle est la véritable nature de sa vocation en ce monde et au-delà. (Père Maxime)
Pannychide célébrée en mémoire de Sœur Bruno (moniale bénédictine de La Paix Notre-Dame de Liège avec qui a été effectué un voyage au Tibet, en 1994).
Le 17 décembre 2006
Récollections In Terra Pax.
Mars 2007 :
Mars 2009 :
Juin 2011 : Des mondes imaginaires aux mondes virtuels.
Journées-atelier de Rentrée.
Septembre 2005 : La « révolution éthique » de la guérison spirituelle.
Septembre 2006 : Enseignement sur la fête de la Transfiguration.
Septembre 2008 : L’engagement dans le Mariage.
Septembre 2009 : Approfondissement.
Septembre 2010 : Approfondissement.
Retraites longues.
Février 2006 : sur la Guérison spirituelle : « Où conduit la guérison … ? »
Avril 2007 : La Paix (session 1) / Lectures des Actes des Apôtres (session 2)
Février 2008 : La Paix (session 1) / Lectures des Actes des Apôtres (session 2)
Avril 2008 : sur la Pâque
Avril 2009 : Les Béatitudes (session 1) / Corps et spiritualité (session 2)
Février 2011 : Le couple (session 1) / Corps et spiritualité (session 2)
Avril 2012 : Initiation à la lecture des Écritures (session 1) / Corps et spiritualité (session 2)
Mars 2013 : Initiation à la lecture des Écritures (session 1) / Corps et spiritualité (session 2)
Février 2014 : Initiation à la lecture des Écritures (session 1) / La Persévérance (session 2)
Avril 2015 : Initiation à la lecture des Écritures : Lettre aux Ephésiens de Saint Paul (session 1) / La Persévérance : la Panique (session 2)
Retraites sur la Béatitude de la Paix.
Atlantide, du 22 au 24 mai 2009
Atlantide, du 23 au 25 octobre 2009
Chant et Qi Gong.
Chevetogne, du 16 au 17 décembre 2007
Chevetogne, du 13 au Juin 2009 (avec enseignement sur la Nativité de Jean Baptiste)
Atelier de Noël.
Chevetogne, du 19 au 20 Décembre 2009 (avec enseignement sur le Mystère de la christification).
Chevetogne, du 18 au 19 décembre 2010 (avec enseignement sur les Enjeux de l’Incarnation).
Chevetogne, du 22 au 23 décembre 2012 (avec un enseignement sur la Joie de Noël).
Chevetogne, du 21 au 22 décembre 2013 (avec un enseignement sur Gloria des anges).
Chevetogne, du 20 au 21 décembre 2014 (avec un enseignement sur Naissance humaine, Naissance divine ainsi qu’une rétrospective pour fêter les vingt ans d'In Terra Pax).
Retraite sur Espérance et co-création
Atlantide, du 14 au 16 mai 2010
L'idée que nous nous faisons ordinairement de l'espérance – surtout d'un point de vue chrétien – est étroitement liée à la manière dont nous pensons que le monde est créé. Trop souvent, nous tentons "désespérément" d'espérer, dans un monde qui ne dépend pas de nous. Nous sommes aussi "passifs" et parfois aussi "irresponsables" dans l'espérance que nous le sommes face à la création du monde. Tout ce qui advient semble devoir trouver sa source hors de nous : tout ce qui nous advient nous arrive si fréquemment à notre corps défendant ! Et si, contrairement à cette habitude de penser, le mystère de la création dépendait aussi de la manière dont nous espérons ? Découvrir, en l'homme, la force de l'espérance, c'est peut-être découvrir la part active de celui-ci dans le mystère de la création.
Enseignement bouddhiste-chrétien sur le thème : Maître et Disciples.
Kagyu Ling, du 10 au 12 août 2007
Kagyu Ling, du 08 au 10 août 2008
Kagyu Ling, du 07 au 09 août 2009
Kagyu Ling, du 30 juillet au 1er août 2010
La relation maître-disciple est une relation d'interdépendance, comme toute chose existante. D'un point de vue commun, l'interdépendance peut s'expliquer par des exemples : c'est grâce au ciel bleu que le soleil peut rayonner, c'est grâce au nuage que la pluie peut tomber, la notion de grand ne peut exister que parce que nous avons aussi une notion de petit ... Ainsi, du point de vue spirituel, il ne peut y avoir de maître s'il n'y a pas de disciple et pas de disciple si pas de maître. Cela semble bien relatif et puéril, mais cette condition - la présence des deux - est indispensable car c'est grâce à cette relation interdépendante que le disciple peut finalement réaliser le sens ultime, profond, la nature essentielle de tous les phénomènes, ce qui est le fruit de la voie spirituelle. Cette relation maître-disciple est basée sur le respect. Ceci est très important. Bien que le respect soit un sentiment ordinaire, dans la voie spirituelle il devient la dévotion, la confiance en le maître. La dévotion est la condition nécessaire pour se laisser imprégner par l'influence spirituelle. Une image illustrant cela est souvent citée dans les textes : "Si le soleil de la dévotion ne brille pas, la neige de la bénédiction ne peut pas fondre et s'écouler". Ainsi la dévotion est indispensable. E maho ! C'est merveilleux. (Lama Seunam)
La structure d’enseignement-transmission destinée à maintenir vivante la Tradition chrétienne se heurte, dans la pratique, à de nombreuses difficultés. Ainsi, la question de savoir qui dispose de l’autorité pour transmettre et enseigner est une question qui ne manque pas de diviser les esprits, même si chaque Église tente, à sa manière, de maintenir un équilibre entre l’autorité naturelle du « charisme » et les pouvoirs de l’institution. Dès les origines, la tradition évangélique témoigne de cette difficulté première concernant la personne même de Jésus : au nom de quelle autorité enseigne-t-il ? Dans la Bible, Dieu parle directement à son peuple par la parole du prophète ; ce dernier n’est pas un simple intermédiaire accrédité, mais une manifestation vivante de la Parole divine. Jésus s’inscrit dans cette lignée prophétique tout en poussant à l’extrême sa prétention à une autorité divine puisqu’il devient pour ses disciples le transmetteur par excellence de l’Esprit Saint. Or, Jésus, particulièrement critique à l’égard des « maîtres » de son époque, semble revendiquer pour lui-même, en tant que Christ, la fonction exclusive de maître. Quel est le sens de cette exclusivité ? N’existe-t-il plus de « maître » parmi les chrétiens ? Ne subsiste-t-il, parmi ces derniers, qu’une communauté de disciples, lointainement reliés à un maître unique auquel l’accès demeure difficile ? … à moins que l’identité du Christ soit le contraire absolu d’une identité exclusive ! Auquel cas, le maître serait omniprésent dans chacun des disciples … C’est à la lumière de la dimension inclusive de la personne du Christ qu’il vaut la peine de se pencher sur les traits fondamentaux du « maître Jésus », pour en tirer tout un enseignement sur l’essence de la Tradition chrétienne. (Père Maxime)
Retraite sur La Mort du Maître.
Atlantide, du 20 au 22 Mai 2011
Poursuivant notre réflexion sur la relation entre maître et disciple, plus que jamais nous proposons de concentrer notre attention sur l’insurpassable modèle initié par Jésus au moment où nous abordons l’ultime phase de transmission qui est celle de la mort du Maître. Nous voyons le Maître faire de sa mort un acte libre, volontaire et conscient. En se retirant ainsi du monde visible, il réalise une transmission intégrale : le don absolu de lui-même et de son esprit. Non seulement il ouvre au disciple la pleine perception de ce qu’est un maître intérieur, mais il partage définitivement avec tous ses disciples l’accès à Celui qu’il connaît comme étant son propre Maître intérieur et qu’il appelle « le Père ». Ainsi la relation de maître à disciple se transcende-t-elle dans une totale et irréversible union où le « deux » ne font plus qu’un dans le partage d’un unique Esprit.
Enseignement bouddhiste-chrétien sur le thème : La Foi.
Atlantide, du 16 au 18 mars 2012
La foi est paradoxalement l’acte le plus intime et le moins isolé qui soit : lorsque nous « croyons », nous sommes tout à la fois seuls dans notre choix de croire et, cependant, mystérieusement impliqués dans une chaîne de transmission de la vie et de l’esprit. La foi a trait simultanément à notre détermination la plus intérieure – de par le caractère unique et inaliénable de notre liberté – et au lien de communion qui nous unit à l’univers dont nous émanons. Par la foi, en effet, l’univers connu émane de notre profondeur et nous-mêmes ne cessons d’émaner de la profondeur d’un univers inconnu. Par la foi, nous faisons jaillir un monde à la lumière et, par la foi, nous naissons à la lumière d’un nouveau monde. Insaisissable paradoxe : la foi est en même temps le plus « religieux » des actes et l’acte le plus libre qui soit par rapport à toute religion ! Ce paradoxe fait sans cesse rejaillir la question : Avons-nous vraiment la foi ? Et, si c’est « la foi qui sauve », que sauve-t-elle au juste ? (Père Maxime)
La foi est nécessaire à toute religion. C'est grâce à la foi que l'on comprend le sens même de la religion: c'est la première porte qui fait pénétrer dans la voie spirituelle. Lorsque l'on devient un pratiquant, elle est le chemin. La foi de la certitude, stable et définitive, est la seconde porte qui amène les expériences méditatives. La foi est aussi la troisième porte, celle qui permet de réaliser le fruit, le résultat : l'éveil de l'esprit. Grâce à ces trois portes, on obtient donc la bouddhéité. C'est la foi qui nous maintient dans la voie juste, elle nous permet d'agir avec vertu. Sans foi, pas de porte. Sans foi, pas d'éveil. "La graine brulée, même si elle est plantée dans une bonne terre, ne donnera aucune pousse. De même, les hommes qui n'ont pas de foi ne pourront pas développer une voie spirituelle positive." (Lama Seunam)
Retraites sur les « Sept dernières paroles du Christ en Croix ».
Atlantide, du 18 au 20 mai 2012.
Parole 1 : « Père,
pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. »
(Lc 23, 34)
Atlantide, du 26 au 28 octobre 2012.
Parole 2 : « En
vérité, je te le dis, aujourd'hui, tu seras avec moi dans le
Paradis. » (Lc 23, 43)
Atlantide, du 20 au 22 septembre 2013.
Parole 3 : « Femme, voici ton Fils … » (Jn 19, 26)
Atlantide, du 19 au 21 septembre 2014.
Parole 4 : « Mon
Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?»
(Mt 27,46)
Atlantide, du 18 au 20 septembre 2015.
Parole 5 : « J'ai soif !» (Jn 19,28)
La tradition évangélique a recueilli avec dévotion et gravité les toutes dernières paroles de Jésus. Elles sont au nombre de sept, chiffre symbolique, s’il en est, qui nous autorise à entendre – en écho à l’enseignement des Béatitudes ainsi qu’aux sept demandes du Notre Père – comme une récapitulation du Mystère central de notre foi : celui de la Croix. Ces paroles, arrachées à la mort et à la souffrance, deviennent dépositaires d’une force incommensurable de vie et d’espérance ; car cette ultime transmission, où le Verbe scelle en sa Croix le Mystère de son Incarnation, coïncide avec le moment où culmine la transmission même de l’Esprit. Pour qui recueille ces paroles et les médite avec foi et amour, s’ouvre un accès existentiel au plus intime du Mystère chrétien. À l’heure même où les disciples ont fait défaut, une fragile semence – graine tombée en terre et destinée à les fortifier – est déposée dans le cœur des ultimes témoins du drame : ce sont des paroles qui, désormais, résonnent jusqu’à nous avec la force réelle du Témoignage rendu par le Fils de l’Homme à son Père. Grâce au témoignage de chacun des Évangélistes, ces mêmes paroles viennent sans cesse revisiter l’ensemble des saintes Écritures et nous invitent à entendre le message de paix du Ressuscité.
Retraite sur le « Mal de vivre ».
Atlantide, du 23 au 25 novembre 2012
Le « mal de vivre » n’est pas le mal de ceux qui abdiquent devant l’obstacle ou l’adversité – le mal des indolents qui déclarent forfait avant de commencer à vivre – mais bien au contraire le mal de ceux qui, en compassion profonde pour la vie et ses souffrances, ont décidé de se battre pour elle, même si le combat paraît inégal ou inadéquat. Bon ou mauvais combat ? Aux yeux de celui qui a mal, c’est toujours la vie qui souffre et qui, trop souvent, souffre de voir souffrir la vie. La tentation est grande de capituler, car l’usure se fait sentir et, devant des forces en présence disproportionnées, la lassitude et le découragement s’insinuent. Le mal de vivre s’attaque au « vouloir vivre » et donc au ressort profond de la volonté. Il se signale par une triple perte : la perte du sens, la perte du goût et la perte de la valeur. C’est en méditant sur la triple dimension sacrée du sens, du goût et de la valeur, dimension par laquelle la vie se manifeste comme consciente d’elle-même, que nous essaierons de remonter aux racines spirituelles du « mal de vivre ».
Retraite sur les Jours saints.
Atlantide, du 15 au 17 février 2013
Enseignement bouddhiste-chrétien sur le thème : La Persévérance.
Atlantide, du 7 au 9 juin 2013
La persévérance, que l’on peut aussi appeler le courage, l’effort constant. D’un point de vue général, la première valeur de la persévérance, de l’effort, c’est d’être le remède à la paresse. Quand on est paresseux, on n’acquiert aucun mérite, on est incapable de faire le bien d’autrui et l’on n’atteint pas l’Éveil. Si l’on n’est pas persévérant, on n’accomplit pas d’actes positifs vertueux. Si nos actions ne sont pas bonnes, on ne s’engage pas dans un chemin spirituel parfaitement pur. Sans ce chemin parfaitement pur, on n’obtient pas l’état de Libération. Il est même dit que « la persévérance est la racine de toutes les qualités ». Le courage empêche les qualités positives de se dégrader et leur permet, au contraire, de toutes se développer.
Il y a trois sortes de persévérance :
il faut être persévérant pour renoncer aux émotions négatives
il faut être persévérant pour accomplir les actes positifs
il faut être persévérant pour faire le bien d'autrui
En bref, notre persévérance, notre courage est comme une armure qui nous renforce. (Lama Seunam)
Évoquant à ses disciples les épreuves qu’ils auraient à subir en son nom, Jésus conclut solennellement en disant : « Celui qui aura tenu jusqu’à la fin sera sauvé » (Mt 10, 22). En quoi consiste cette mystérieuse ténacité, cette généreuse force de vie que l’on désigne tout particulièrement sous le nom de persévérance ? C’est par la persévérance que nous sommes effectivement reliés à la fin de toute chose. Dans cette vertu spirituelle sur laquelle le Christ attire une attention toute particulière, il y bien plus qu’un simple trait de caractère ou qu’une simple qualité morale. La nature de cette force est intimement liée au sens spirituel de l’épreuve. A mesure que la persévérance contribue à rendre l’homme victorieux de l’usure du temps, elle rend tangible le mystère de la fin au cœur même de sa vie d’ici-bas. (Père Maxime)
Retraite sur « les Portes du temps et l’Espérance de la guérison spirituelle ».
Atlantide, du 22 au 23 novembre 2013.
La problématique du temps est essentiellement liée au rapport conscient que nous entretenons avec la réalité. Si le monde dans lequel nous vivons et évoluons ne peut émerger dans un cadre spatial et temporel indépendamment du fonctionnement de notre conscience, nous avons de bonnes raisons de penser que la réalité même de notre corps se laisse également façonner par les projections spatio-temporelles de cette même conscience.
Notre assujettissement au temps, matérialisé par l'inéluctable dégradation qui conduit à la maladie et à la mort, notre soumission aux rythmes que la nature est censée nous imposer, tout cela n'est pas sans liens avec notre attachement aux formes produites par notre conscience subjective.
Qu'il s'agisse d'un temps perçu comme linéaire ou circulaire, l'épreuve du temps représente l'expérience la plus incontournable de notre finitude. Quant à l'espace et au temps que nous assumons comme formant le cadre intangible de notre réalité, ne sont-ils pas souvent l'expression de notre propre enfermement mental? Existe-t-il alors une brèche dans les murs édifiés par le repli égotique de notre propre conscience, une ouverture, voire une « porte », donnant accès aux espaces insoupçonnés d'une nouvelle création?
Retraite sur : « Je n’irai pas révéler ton mystère … ».
Atlantide, du 2 au 4 mai 2014
La notion de "mystère" appartient à un vocabulaire religieux dont le christianisme n'a pas l'apanage. Certes, le mot se trouve dans l'Ancien Testament, non pour parler de Dieu lui-même, mais des énigmes et des secrets dont Dieu détient la connaissance. C'est en fait dans le monde des religions orientales anciennes, religions dites "à mystères", que cette notion jouit d'une véritable fortune puisqu'elle constitue la clé de voûte de tout un système d'initiation et de transmission, système notamment marqué par la discipline de l'arcane. L'adoption du mot dans le vocabulaire religieux chrétien, dès les écrits de S. Paul, n'est pas une chose innocente, puisque la notion de mystère va se retrouver par la suite au cœur même de l'initiation chrétienne, c'est-à-dire au cœur du rapport de transmission entre la personne du Christ et ceux qui confessent leur foi en "Jésus-Christ, fils de Dieu, mort et ressuscité". C'est le Christ, à la fois initiateur et initié, qui habite désormais la réalité vivante du Mystère. Mais la radicalité de l'unité entre l'initiateur et l'initié révolutionne, non seulement le rapport de l'homme au divin, mais aussi celui des hommes entre eux. De la conscience de la nature de ce lien dépendra la profondeur et la nouveauté de l'expérience que les chrétiens peuvent avoir, non seulement de ce qu'ils appellent "sacrement", mais aussi de la manière dont ils participent, sur un mode christique, à la transmission de la vie et de la connaissance.
Enseignement bouddhiste-chrétien sur le thème : L'Impermanence.
Atlantide, du 30 mai au 1er juin 2014
L'impermanence est une des quatre idées fondamentales du Bouddhisme. C'est une notion essentielle. D'une manière générale, tout ce qui est composé est impermanent. On entend par là que "tout ce qui est accumulé finit par s'épuiser, ce qui est construit par s'écrouler, ce qui est assemblé pour finir se sépare et ce qui est vivant finit par mourir". Méditer sur l'impermanence, c'est s'imprégner du caractère éphémère de tous les aspects de notre vie : le monde extérieur, les êtres vivants, les bonheurs et les souffrances, les amis et les ennemis, les pensées… C'est aussi méditer sur notre propre mort " elle est inévitable, son heure est imprévisible et alors rien ne sera d'aucune utilité, sauf la force de notre pratique spirituelle". Comprendre l'impermanence renverse notre attachement évident à cette vie, ravive notre foi, soutient notre courage, nous délivre vite de l'attachement et de la haine et nous aide à réaliser l'égalité de toutes choses. (Lama Seunam)
Bien que la notion d'impermanence n'appartienne pas techniquement au vocabulaire chrétien, nul n'échappe, croyant ou incroyant, à cette évidence : tout homme éprouve en sa chair et en son environnement l'érosion du temps et la fragilité de la condition matérielle. La question est de savoir quels enseignements nos traditions respectives, bouddhiste et chrétienne, tirent de cette expérience de la finitude. Pour l'homme, confronté à l'inexorable perspective de la mort et de la fin plus ou moins prochaine de toute chose, qu'y a-t-il de plus urgent ? Découvrir par quels moyens éviter le naufrage de notre réalité ou ajuster notre conscience à l'école de la vie ? Existe-t-il dans la sensibilité biblique des éléments ou des intuitions spécifiques nous permettant de rejoindre l'axiomatique bouddhique de l'impermanence ou de lui apporter une lecture complémentaire ? Cette notion débouche-t-elle, pour le chrétien, sur une perspective irrecevable en ses conséquences ultimes ou n'y-a-t-il pas là à découvrir tout un terrain de sagesse à la fois laissé en friche par une lecture conventionnelle des Écritures et occulté par les modes de pensée de la culture occidentale ? (Père Maxime)
Retraite sur « Les Racines de la Non-Paix ».
Atlantide, du 21 au 23 novembre 2014
Saisir en conscience l’essence de la paix et pouvoir dire en vérité ce qu’elle est nous paraît bien difficile. Comme l’air que nous respirons est indispensable à la vie de notre corps, ainsi en est-il de la paix quant à la vie de notre esprit. Mais, hélas, c’est par défaut que nous appréhendons l’importance de la paix. Lorsque, bien tardivement, nous mesurons l’immense désolation dans laquelle l’absence de paix nous laisse, tant individuellement que collectivement, il nous semble devoir relever un immense défi pour recouvrer ce que nous croyons avoir perdu. Comment et où trouver cette perle de grand prix, alors même que nous sommes censés en ignorer l’identité véritable ? Paradoxalement, nous nous croyons éloignés de ce qui nous est le plus proche. Le chemin qui nous mène à la paix est en fait celui qui nous conduit à la rencontre de notre être profond. Pour cela, il nous faut avoir le courage de regarder les stigmates laissés en nous par l’absence de paix et, comme si nous lisions un négatif de photographie, oser reconnaître, dans les nervures creusées par cette absence, ce que nous sommes en vérité, tant l’essence de cette paix que nous cherchons est indissolublement attachée à la trame subtile de notre conscience.
Retraite sur « Veux-tu guérir ? ».
Atlantide, du 6 au 8 février 2015
" Veux-tu guérir ? " Cette question, posée par Jésus à l'infirme rencontré auprès de la "Piscine des brebis" (cf. Jn 5, 6), n'a pas perdu de son acuité. Plus que jamais, elle semble nous être adressée : à nous en tant qu'individus, mais aussi aux sociétés que nous formons. Jésus ne nous interroge pas simplement sur les projections que nous avons au sujet de la guérison, ni sur nos souhaits éventuels en la matière ; il sollicite bien davantage notre attention sur la vérité même de notre vouloir. Voulons-nous vraiment ? Il n'est pas de manière plus directe d'interroger la nature réelle de notre vouloir que de nous confronter à la réalité du "oui à la vie" qui sous-tend celui-ci. Plus nous nous embourbons dans la conscience de notre malaise et de notre mal-être, plus il semble que nous nous éloignons des moyens d'en sortir : comme si se creusait en nous ce phénomène de dépression qui rend l'homme aboulique ou velléitaire. En méditant sur ces paroles de l'évangile de Jean, nous nous proposons de voir en quoi une véritable guérison passe nécessairement par une guérison de la volonté, car il n'est pas de "vouloir vivre" qui ne soit d'abord un authentique "vouloir".
Retraite sur « L'Unité intérieure ».
Atlantide, du 15 au 17 mai 2015
Lorsque l’homme se penche sur ses propres apories, lorsqu’il tente de voir en face le mécanisme de ses échecs, l’enchaînement fatal de ses épreuves, il finit par se rendre à l’évidence d’un état de division – tant sur un plan personnel que collectif – dans le rapport que lui-même et ses semblables entretiennent avec la réalité. Surgit alors une première question : « Pourquoi sommes-nous à ce point éclatés, divisés, doubles ou fragmentés ? » Suit une seconde question, connexe à la première : « Pourquoi sommes-nous à ce point décalés, en porte-à-faux par rapport à cette même réalité, aspirés dans la spirale croissante des illusions, emportés dans le maelstrom de la folie ? » Derrière ces interrogations pathétiques se profile la double problématique de l’unité et de l’intériorité, laquelle problématique finit par déboucher de manière frontale sur la question : « Dans tout cela, qu’est-ce que l’homme ? »
Mais si nous avons le courage de ne pas nous contenter d’une simple analyse clinique de toutes nos divisions et de toutes nos errances à la surface de nous-mêmes ; si, au lieu de scruter interminablement la « faille » pour trouver d’éventuelles parades de fortune, nous osons nous rendre attentifs à l’inaltérable potentiel d’unité qui caractérise l’homme ; si, de même, nous osons prendre au sérieux l’incomparable puissance d’intériorité qui caractérise l’esprit humain, alors nous ne serons plus très éloignés d’un profond renouveau de notre vision au sujet de tout ce qui touche à la problématique de l’homme.
Enseignement bouddhiste-chrétien sur le thème : « Mensonge et illusion ».
Atlantide, du 12 juin au 14 juin 2015
C'est un thème majeur dans le bouddhisme. L'illusion est une grande erreur car elle nous fait considérer comme vrai ce qui est faux et appréhender ce qui est faux comme étant la vérité. Il y a différentes sortes d'illusion et la racine de toutes est l'ignorance.
- L'illusion ordinaire : qui consiste à mentir pour tirer profit d'une situation
-
La grande illusion qui est l'ignorance de ne pas savoir que les actes négatifs sont cause de souffrance et que les actes
vertueux sont cause de bonheur. C'est l'ignorance du résultat, des conséquences de nos actes à plus ou moins long
terme.
Cette illusion nous fait ignorer la loi du Karma.
- Et l'illusion fondamentale
qui concerne la croyance en l'existence propre d'un ego. Cette erreur conduit au développement de l'orgueil et de toutes
les autres émotions perturbatrices. Cette illusion concerne la nature véritable de toutes choses, en particulier la nature essentielle de
notre esprit qui appréhende la réalité du monde intérieur et extérieur. Ne pas reconnaitre la nature ultime de notre esprit nous fait vraiment prendre pour vrai ce qui
est faux. (Lama Seunam)
Quelle différence y-a-t-il entre Jésus, lorsqu’il dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), et l’Antique Serpent qui prétend introduire à la Connaissance (Gn 3, 1-5) ? Une parole, certes, peut introduire à la Connaissance, mais elle peut aussi en détourner si elle court-circuite le chemin exigeant qui conduit à la Vérité. Nul n’est besoin, en fait, de démontrer la Vérité. Celle-ci, en tant qu’elle est une émanation du Mystère de la Vie, se dévoile d’elle-même. Or, le premier effet de la Vérité est de mettre en lumière toutes nos fausses prétentions à dire le vrai ou le faux. Celui qui manipule le jugement en croyant atteindre la Vérité est dans l’illusion. Il ne profère que des vérités relatives. La Vérité, qui est Vie, ne transcende-t-elle pas tous nos jugements sur ce qui est vrai ou faux, sur ce qui est bien ou mal ? L’illusion consiste, avant toute chose, à se mentir à soi-même en projetant la vérité ou le mensonge à l’extérieur de soi. Succombe à l’illusion celui qui pense « avoir la vérité » mais ne veut pas se voir dans la Vérité. L’illusion propage le mensonge et le mensonge propage l’illusion. En regard de la Vie, mensonge et illusion ont une racine commune, liée à l’usage de la parole. Le mensonge porte sur ce que nous « disons », l’illusion porte sur ce que nous pensons ou croyons. Selon la vision chrétienne, la parole constitue l’incontournable médium ouvrant à l’esprit la voie de la Connaissance. Toute dénaturation de la parole est, de ce fait, la pire des illusions. (Père Maxime)
Retraite sur « S'affranchir du regard d'autrui ».
Atlantide, du 16 au 18 octobre 2015
"S'affranchir du regard d'autrui" : non seulement le propos n'est pas aisé, mais il est équivoque. La démarche qui conduit à la croissance d'une véritable liberté intérieure ne peut en rien s'accomplir indépendamment d'autrui. Nous avons besoin de l'autre pour grandir, et ce qu'il pense ou dit ne peut en aucun cas nous être indifférent. S'affranchir du regard d'autrui ne consiste pas à agir comme si l'autre n'existait pas. Bien au contraire, nous ne pouvons nous affranchir des conditionnements de la peur ou de la honte, liés au regard des autres, que par une prise en compte et une juste perception de la présence de ceux-ci dans notre vie. S'affranchir du regard d'autrui, c'est d'abord ne pas utiliser le regard des autres pour exister à nos propres yeux ; c'est aussi avoir le courage de ce que nous "sommes" à nos propres yeux et de ce que nous paraissons aux yeux des autres, non pour faire fi des critiques et des réprobations, mais pour vérifier sans cesse la pureté de nos intentions et la rectitude intérieure de notre conduite. Le regard de notre prochain nous importe, non parce qu'il trahit des pensées ou des émotions susceptibles de nous entraver ou de nous stimuler, mais parce qu'il peut à tout instant nous livrer le beau fond d'une âme. Étroite est la voie qui fait coïncider la liberté intérieure avec le précepte de l'amour. Il nous faut parfois accepter d'être un "scandale" pour notre prochain si la vérité de ce que nous sommes, loin de faire chuter l'âme de celui-ci, le renvoie à la responsabilité de ses jugements et contribue à l'édification de sa propre liberté intérieure.
Retraite sur les Jours saints.
Autry-le-Châtel, du 15 au 17 février 2016
Retraite sur « Les Racines de la guérison spirituelle ».
Atlantide, du 15 au 17 avril 2016
En règle générale, une bonne clarification du langage que l’on emploie, constitue une bonne moitié de la solution des problèmes qui nous préoccupent dans l’existence. Quand il s’agit des détresses de la maladie, ce n’est pas simplement de clarté dont notre langage a besoin, mais de lumière. Or, cette lumière ne peut venir que des profondeurs de notre conscience, là où la vie est Conscience pure et là où la conscience épouse le mouvement pur de la Vie. Remonter à la racine de toute guérison, c’est remonter à l’instance profonde de l’être où la guérison est « esprit » et où l’esprit apparaît, non pas simplement comme une instance supérieure de l’âme, mais comme le principe d’unité consciente de la totalité du vivant, profondément immanent à la réalité physique du corps, tout en étant infiniment transcendant par rapport à la multitude les dualités psychiques qui constituent le monde de l’âme. Là où affleure une lumière qui fait de notre langage, non pas une expression de notre moi limité, mais une parole de vie illimitée, là se découvre le processus infini de la guérison. Maladie et guérison partagent de communes racines : les racines de la vie. C’est de l’esprit que provient la lumière qui réconcilie l’irréconciliable. Lorsque cette lumière ne diffuse plus à travers les diverses formes de la conscience du vivant, l’irréconciliable impose sa loi de division jusque dans les fréquences les plus denses de la vie du corps.
Retraite sur « Voir et Croire ».
Atlantide, du 6 au 8 mai 2016
Il existe indéniablement un lien entre « voir » et « croire ». N’est-il pas dit du disciple bien aimé, en Jn 20, 8, après que celui-ci fut entré dans le tombeau vide :
« Il vit et il crut » ? L’apôtre Thomas, de son côté, dans le même Évangile, demande à voir pour croire. Mais de quelle nature est ce lien entre voir et croire ? L’homme
veut s’assurer de la vérité par des preuves ; et ces preuves, il demande que la vision les lui fournisse. Qu’il s’agisse de l’observation sensible par les yeux du corps ou de la vision
intellectuelle par déduction logique, le regard joue un rôle essentiel quant à la manière dont on croit s’assurer d’une connaissance. Pour prouver la vérité de ce que l’on dit, il faut,
pense-t-on, pouvoir le « montrer » ou le « démontrer ». Mais la vérité comme telle n’est pas objet de preuve : on ne peut montrer la vérité. La vérité échappe à la
préhension du regard, mais c’est elle, plutôt, qui nous montre ce qui est à voir et comment il faut voir. Une preuve sollicite l’usage d’une forme de vision, mais qu’est-ce qui nous assure que ce
que l’on « voit » est réel ? La vision fonde la preuve, certes, mais qu’est-ce qui fonde la vision ? Sommes-nous, par notre propre regard, les juges ultimes de la
vérité ? La seule instance qui puisse nous assurer de la certitude de ce que l’on voit, c’est la foi. Ce qui fonde, en effet, notre capacité de voir s’appelle la foi. Comprendre le lien
entre vision et foi revient à faire l’expérience de la manière dont la foi initie notre vision et sans cesse la réforme.
Le progrès
dans la foi correspond à un continuel dépassement de soi dans la manière de voir. Selon la manière dont on voit, une foi peut advenir soit comme préalable à la vision, soit comme éclosion de la
vision. Nous trouvons, chez St Paul, cette belle expression : « à partir de la foi, en vue de la foi » (Rm 1, 17).
Enseignement bouddhiste-chrétien sur le thème : « Les rites funéraires ».
Atlantide, du 3 juin au 5 juin 2016
Dans la tradition bouddhiste, le passage de la mort se prépare durant toute le vie. Il s'agit pour le défunt, d'aborder l'état intermédiaire qui suit cette vie avec une grande foi.
Un pratiquant aguerri peut garder une claire conscience durant cette période de la mort et elle peut même être le moment où il se libérera. Mais pour la grande
majorité des hommes, l'illusion de l'esprit domine. Une aide extérieure peut alors être salutaire.
Parmi les rituels les plus connus et récités il y a "les souhaits pour renaître en de purs champs de félicité" qui rappelle au
défunt le chemin qu'il doit parcourir pour trouver le chemin conduisant à la lumière, au Paradis de Déwatchen . Le texte "le Bardo teudreul" ( la libération par l'écoute de l'état intermédiaire)
peut être lu, il donne une indication sur la succession des divinités paisibles et irritées apparaissant au sein de notre esprit durant la mort.
Lama Seunam
La ritualisation de la mort est une caractéristique de l'homme. Si sommaires soient-ils, les rites qui entourent la mort sont significatifs de la conscience que l'homme a de lui-même, de sa finitude et de son destin. Mais l'attitude de l'homme face à la mort reste toutefois ambivalente. La ritualisation de la mort n'implique pas nécessairement un effort de lucidité : l'homme, à travers ses rites, peut tout aussi bien se trouver que se fuir. Les rites funéraires plongent leurs racines dans l'âme religieuse de l'homme, mais la manière dont l'homme contemporain aborde la mort montre bien que la ritualisation de la mort échappe à la main-mise d'une religion donnée. Pour ce qui concerne la tradition chrétienne, nous essaierons de voir quelle est la coloration spirituelle spécifique que la foi a pu donner à cette ritualisation, mais aussi quelles peuvent être les éventuelles limites d'une pratique qui ne trouve pas son inspiration dans une foi authentique.
Père Maxime