Introduction
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Dimanches de Carême |
Rome |
Jérusalem |
Constantinople |
1er Dimanche |
Du jeûne du Christ (Mt 4, 1-11) |
Aumône et pardon des offenses (Mt 6, 1-15) |
Dimanche de l’Orthodoxie. Nathanaël (Jn 1, 43-51) |
2ème Dimanche |
La Transfiguration (Mt 17, 1-9) |
Le Fils prodigue (Lc 15, 11-32) |
Dimanche de Saint Grégoire Palamas. Paralytique et Pardon des péchés. (Mc 2, 1-12) |
3ème Dimanche |
Guérison du démoniaque (Lc 11, 14-28) |
Le Pharisien et le Publicain (Lc 18, 9-14) |
Dimanche de la Croix. La suite du Christ (Mc 8, 34- 9, 1) |
4ème Dimanche |
La multiplication des pains (Jn 6, 1-15) |
Le bon Samaritain (Lc 10, 25-37) |
Dimanche de Saint Jean Climaque L’enfant possédé (Mc 9, 17-31) |
5ème Dimanche |
Affronts au Christ (Jn 8, 46-59) |
Lazare et le mauvais riche (Lc 16, 19-31) Complot contre Jésus (Jn 11, 55-57) |
Dimanche de Sainte Marie l’Égyptienne Jacques et Jean revendiquent la première place (Mc 10, 32b-45) |
6ème Dimanche |
Des Rameaux |
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Parfum répandu et Entrée à Jérusalem (Jn 12, 1-18) |
Nb : N’oublions pas que, dans la tradition byzantine, le dimanche clôture la semaine qui précède. Ainsi, le 6ème Dimanche clôture la 6ème Semaine de Carême et débouche sur la Semaine Sainte.
Apostiche des vêpres du Dimanche de la tyrophagie (Adam pleure à la porte du Paradis)
Chassé du Paradis pour avoir mangé du fruit, Adam, assis devant la porte, se tordait de douleur en gémissant. D’une voix misérable, il disait : « Hélas, qu’est-ce que je subis, malheureux que je suis ! J’ai transgressé un seul commandement du Seigneur et me voici privé de tous les biens. O Paradis très beau, toi qui, pour moi, as été planté et qui, par Ève, as été fermé, supplie Celui qui t’a créé et qui m’a façonné pour que je sois comblé de tes fleurs ». Aussi, le Seigneur de lui répondre : « Je ne veux pas que ma créature soit perdue, mais je désire qu’elle soit sauvée et qu’elle entre dans la connaissance de la vérité, car celui qui vient à moi, je ne le rejette pas ».
Apostiche des vêpres du lundi de la 1ère Semaine de Carême (le jeûne qui plaît à Dieu)
Offrons un jeûne convenable et agréable au Seigneur, car le jeûne véritable, c’est la répugnance à l’égard des choses mauvaises, la retenue de la langue, l’abstinence de la colère, la mise à distance des désirs, des injures, des mensonges et de faux serments : l’abstention de tout cela, voilà le jeûne véritable et agréé par Dieu.
Tropaire apolytikion du Dimanche
Devant ta sainte icône, nous nous prosternons, ô très bon, implorant le pardon de nos fautes, Christ, notre Dieu, car dans ta bienveillance tu as voulu monter sur la Croix afin de libérer de la servitude de l’Ennemi, ceux que tu as façonnés. C’est pourquoi, dans l’action de grâces, nous te crions : « Tu as rempli de joie l’univers, ô notre Sauveur, en venant sauver le monde ».
Apostiche des vêpres du lundi de la première semaine (aumône et le pardon des offenses, cf Mt 6, 1-15)1
Jeûnons d’un jeûne spirituel. Rompons tous les pièges qui ont été posés et fuyons les occasions de chute du péché. Remettons aux frères leurs dettes afin que nos fautes nous soient remises, à nous aussi, car ainsi nous serons capables de crier : « Que notre prière s’élève comme l’encens devant toi ! »
1 Ce sont les références de l’Évangile du dimanche de l’Orthodoxie, selon le lectionnaire de Jérusalem (Cf. enseignement de la retraite longue).
Apostiche des premières vêpres du Dimanche (sur Grégoire Palamas)
Ta voix qui enseigne avec hardiesse a retenti aux oreilles de notre cœur. Elle relève l’âme des paresseux et, par tes paroles divinement inspirées, elle nous découvre l’échelle qui, de la terre, nous élève jusqu’à Dieu. Aussi, Saint Grégoire, Merveille de la Thessalie, ne cesse pas de prier le Christ pour qu’il éclaire de sa divine lumière ceux qui chantent ta louange.
Apostiche des vêpres du mercredi de la 3ème Semaine (sur l’Evangile du Dimanche à Jérusalem : le Fils prodigue, Lc 15, 11-22)
Seigneur, toi le Créateur, j’ose t’appeler « Père ». Moi, un vivant de la terre, j’ai part à ton image bien que, par une vie de prodigue, j’ai péché contre ta filiation et, oublieux de tes dons, j’ai dilapidé tout ton avoir. Ne me rejette donc pas de ta maison, toi qui as bien voulu que ton Fils unique souffre pour nous, dans sa chair, la Croix et la mort. Mais, dans ton amour pour les hommes, ramène-moi à toi en me rendant meilleur.
Au lucernaire des vêpres du Mercredi de la quatrième Semaine (1er stichère, ton 6)
Au milieu de la terre, ô compatissant, tu as souffert la Croix et la Passion, nous accordant la maîtrise des passions et la rédemption. C’est pourquoi, en ce jour du milieu du Carême, nous exposons la Croix pour la vénérer et, avec joie, nous l’embrassons. Illuminés, ô Verbe de Dieu, par les divines vertus, nous avons été consacrés pour contempler tes saintes Souffrances et ta vivifiante Résurrection, ô l’unique miséricordieux.
Apostiche idiomèle (ton 6), aux laudes de la quatrième semaine de Carême (sur l’Évangile du Pharisien et du Publicain)
Tu as montré, ô Christ, que l’humilité est le meilleur chemin pour nous élever dans les hauteurs. Toi qui t’es anéanti et as pris la forme de l’esclave, tu n’as pas agréé la prière prétentieuse du Pharisien, mais as accueilli le gémissement contrit du Publicain. C’est pourquoi je m’écris : Sois-moi propice, ô Dieu, sois-moi propice, ô mon Sauveur, et sauve-moi.
Apostiche idiomèle (ton 8), aux vêpres du mercredi de la Cinquième Semaine (sur l’Évangile du bon Samaritain)
De Jérusalem, je suis descendu en dérapant hors de la voie de tes commandements qui y sont inscrits pour les nations. Cheminant vers Jéricho, je me suis lancé dans l’imitation de ceux que, naguère, en raison de leur perversité, tu avais livrés à ton peuple pour être détruits. Ainsi, par la désobéissance, je suis tombé dans les passions corruptrices de l’âme, comme sous le coup des brigands. Mais toi, Seigneur, dont le corps s’est librement laissé blesser par les clous et la lance, à cause du péché des hommes, toi qui, par la Croix, as accompli le salut de tous à Jérusalem, guéris-moi et sauve-moi.
Kontakion de Romain le Mélode, après la sixième ode du Canon pénitentiel de Saint André de Crète.
« Mon âme, ô mon âme ! Lève-toi ! Pourquoi dors-tu ? La fin approche et tu seras jetée dans le trouble. Reprends-toi, afin que le Christ Dieu t’épargne, Lui qui est partout et remplit tout ».
Extrait de l’hymne Acathiste que l’on chante aux matines du samedi de la Cinquième Semaine.
Ikos 1
Un Archange éminent fut envoyé du ciel pour dire à la Mère de Dieu : « Réjouis-toi ! ». Au son de sa voix incorporelle, Seigneur, l’Incorporel, te voyant prendre corps, s’arrêta de stupeur et s’exclama :
Réjouis-toi, par qui la joie a resplendi, * réjouis-toi, par qui la malédiction a disparu, * réjouis-toi, relèvement d’Adam déchu, * réjouis-toi, consolation des larmes d’Ève.
Réjouis-toi, hauteur inaccessible aux humaines pensées, * réjouis-toi, profondeur que les Anges mêmes ne peuvent sonder, * réjouis-toi, parce que tu es le trône du Roi, * réjouis-toi, parce que tu portes Celui qui porte l’univers.
Réjouis-toi, astre qui fait se lever le soleil, * réjouis-toi, sein de la divine incarnation, * réjouis-toi, par qui la création est renouvelée, * réjouis-toi, par qui le Créateur devient petit enfant.
Refrain : Réjouis-toi, Épouse inépousée !
Ikos 2
Connaissant sa propre virginité, la Toute-Sainte répondit à l’ange Gabriel hardiment : * « Ton incroyable propos apparaît insaisissable à mon âme : * c’est l’enfantement d’un être conçu sans semence que tu m’annonces en chantant : « Alléluia ! »
Refrain : Alléluia, alléluia, alléluia.
Ikos 3
Cherchant à connaître l’Inconnaissable, la Vierge s’adresse à l’Ange Serviteur : « Comment, en mes chastes entrailles, se peut-il qu’un fils soit conçu ? * Dis-le moi ! ». * Mais celui-ci se contente de répondre avec crainte :
Réjouis-toi, initiée d’un ineffable dessein, * réjouis-toi, gage des mystères voués au silence, * réjouis-toi, prélude des merveilles du Christ, * réjouis-toi, sommet de ses divines doctrines.
Réjouis-toi, échelle céleste par qui Dieu est descendu, * réjouis-toi, arche céleste menant de la terre jusqu’au ciel, * réjouis-toi, étonnement célèbre des Anges, * réjouis-toi, source de lamentations pour les démons.
Réjouis-toi, qui enfantas la lumière ineffablement, * réjouis-toi, qui n’en révélas à personne le comment, *réjouis-toi, qui surpasses la connaissance des savants, * réjouis-toi, qui éclaires l’intelligence des croyants.
Refrain : Réjouis-toi, Épouse inépousée !
Au lucernaire des premières vêpres du Dimanche
Tu as demeuré au désert pour laisser loin de ton âme les images de tes passions et tu as inscrit dans ton âme les représentations très divines des vertus. Resplendissant d’un tel éclat, tu as traversé les eaux d’un pas léger et t’es élevée de terre pour aller à la rencontre de ton Dieu. Et maintenant, glorieuse Marie, te tenant avec confiance auprès du Christ, intercède pour le salut de nos âmes.
Stichère idiomèle des vêpres du mercredi de la Sixième Semaine (sur l’Évangile du riche et du pauvre Lazare, Lc 16, 19-31)
O mon âme, toi qui étais revêtue de la pourpre impériale, tissée par Dieu, ainsi que d’un lin fin d’incorruptibilité, tu as avili ta propre dignité en faisant, du péché, ta richesse et tes délices. Tu t’es élevée au-dessus de tes semblables, comme le riche qui méprisait le pauvre Lazare. Mais, de peur d’être châtiée avec celui-là, fais-toi pauvre en esprit et crie vers le Seigneur qui, à cause de toi, s’est fait pauvre : « Toi qui, avant la Croix, as porté la pourpre de dérision et qui, nu, as été cloué en Croix à cause de moi, délivre-moi de la honte, ô Christ, en me couvrant de ton royal vêtement.